Hubert Valeri,

qui naquit à Marseille le 19 avril 1953, partagea son enfance entre Libreville au Gabon auprès de ses parents, et la région marseillaise près de ses grands-parents.

Son bac scientifique décroché à Libreville lui ouvrit la porte des Beaux-Arts à Paris où il étudia l’architecture et obtint son diplôme d’architecte d.p.l.g.

Les crises successives qui frappent le métier d’architecte l’invitent à la diversification : outre ses projets d’architecture en statut d’indépendant, et sa participation à des projets d’urbanisme en équipe, il conçoit des dessins de plans de décoration ou de meubles tel que le fauteuil « Parhy » qui se joue des paraboles et hyperboles.

Ses hobbies artistiques (maquettes, lavis, dessins…) le prédisposaient au boutis découvert en 1999 par la lecture du manuel de Mme Gaussen. Cet univers de lumière et d’ombre, de volume, de simplicité du matériau le fascine et lui suggère une prodigieuse richesse d’expression tout à la fois contemporaine et respectueuse de ses  racines provençales.

Une expérimentation systématique des techniques donne naissance en 2003 à son premier catalogue de dessins : « BOUTIS, l’album d’un architecte » aux éditions La bibliothèque des Métiers.

Y sont observés des thèmes simples, racontées des histoires familiales où la technique traditionnelle du XIX e siècle se transforme sous ses mains en une esthétique témoignant du XXI e siècle pour devenir des boutis contemporains. Ce pari lui paraît naturellement être la seule façon de sauver et de pérenniser cette tradition artisanale et populaire.

S’en suivit son livret « Allégorie au point compté » chez le même éditeur qui rassemble une collection de symboles se rapportant à une personne pour en dresser un portrait allégorique.

Aujourd’hui, Hubert Valeri dessine pour l’architecture et pour le boutis, ses deux univers.

De ce fait ses dessins de boutis sont conçus comme des projets architecturés, sur des thèmes personnels mais également peuvent prendre vie sur votre demande.

En février 2009, paraît aux éditions Le Temps Apprivoisé, une introduction au boutis par un pas à pas et des projets à réaliser dont vous avez un aperçu dans cette exposition Cet ouvrage vous mènera à une bonne maîtrise du boutis.

En mai 2009, paraît aux Éditions de Saxe, Boutis et Art du fil, où 16 artistes viennent occuper, à son invitation,  le centre d’un de ses boutis, mariant ainsi  plusieurs techniques des arts du fil.

Un seul désir le guide : partager son expérience de la technique traditionnelle et son adaptation à notre temps en la propageant plus largement que par les stages qu’il anime.

En homme passionné, il vous accompagnera dans vos projets : n’hésitez pas à le rejoindre dans son monde du boutis contemporain. 


Mes  boutis

Mon ambition est de vous rendre sensible au véritable boutis, la piqûre de Marseille, un artisanat traditionnel dont j’ai mis en scène quelques unes des mes réalisations dans un décor quotidien. 

Un boutis ne possède ni envers, ni endroit,  ses 2 faces ont la même qualité de finition. L’éclairage joue avec les reliefs en créant des motifs d’ombre et de lumière, il traverse même le tissu, ce qui produit une perception fine et mouvante du dessin. Ce que l’œil caresse, le doigt y découvre des sensations particulières: une répétition des sillons parallèles, un bombé de motifs, le blousant des parties réservées, tout un univers de sensualité.

Bien que la blancheur des ouvrages intimide, c’est le tissu blanc qui offre à la lumière le meilleur terrain de jeux ; si le tissu est foncé, l’œil l’apprécie moins car les ombres générées manquent de contraste et sont moins perceptibles.

Mon boutis artisanal, du type “piqûre de Marseille “, est réalisé entièrement à la main, c’est un travail qui demande beaucoup de temps et de patience, et des techniques qui s’acquièrent au fil des ans. J’utilise des cotons traditionnels, dont la batiste, celle qu’utilisaient nos grand-mères ; elle est d’un entretien facile, et trouve sa place dans toute la maison, et pas seulement en décoration.

Les sujets travaillés sont toujours des créations personnelles, je veux être novateur et je réalise des dessins contemporains qui témoignent d’une esthétique du XXI e siècle mise au service d’un art traditionnel.  Ma volonté est de faire vivre le boutis et lui apporter un avenir plutôt que le faire revivre comme un témoignage nostalgique du passé.