Tag - Histoire et boutis

lundi 6 octobre 2014

BOUTIS DANS PASSION FIL

Bernadette Baldelli et moi sommes allés exposer à Vinovo, près de Turin, pour FILI MAGCI à l'ivitation de Gisella Tamagno, dont la spécialité est la Bandera ; Nous avons eu le temps d'échanger nos ressentis  sur nos artisanats réciproques lors de notre voyage en train.

Mes remerciements à Bernadette d'en avoir fait un reportage sur mon travail sur 6 pages de PASSION Fil, n° 25, du dernier trimestre 2014 !

Octobre-novembre-décembre-2014


mardi 26 mars 2013

Inspiration pour un boutis !

Dans la tradition française, nous avons de quoi nous inspirer pour nos boutis ; géométrie sacrée  pour l'équilibre des lignes et symboliques diverses, celle de "4 de chiffre" et celle des 3 vertues thélogales, ont conduit à ce dessin :

Cliquer sur l'image pour l'agrandir !

Pour le 4 de chiffre par exemple :

Il est la volonté accomplie (le Verbe s’est fait Chair : pensons, toujours, à l’Evangile de Jean).
Cet accomplissement parfait de la création s’exprime de façon dynamique par tout ce qui rythme de façon cyclique, spatiale ou temporelle, le monde manifesté : les quatre points cardinaux, les quatre éléments, les quatre saisons. Ces notions sont familières aux compagnons « voyageurs » par excellence, et dont la demeure est, symboliquement, l’Univers.
Ce nombre quatre est un nombre terrien, celui de la matière maîtrisée. En cela, il n’est pas étrange de le voir dans des marques de métier, pour qui c’est par le travail qu’on accède au salut (« prie et travaille » préconisait Saint Benoît).
Mais la maîtrise d’un compagnon est matérielle et spirituelle tout en même temps. En refaisant chaque jour les gestes et les tracés selon les règles, il participe à l’harmonie de l’univers, il accomplit son élévation.

Les 3 vertues théologales que l'on trouve dans la croix camarguaise :

La croix pour la Foi, le cœur pour la Charité et l'ancre pour l'Espérance

Belle enseigne que ce dessin à mettre sur un boutis pour qui voyage pour le plaisir ou pour travailler !


vendredi 8 mars 2013

Un boutis d'Hélène, de nouveau

Vous avez peut être en mémoire le tablier en boutis d'Hélène Cavalière, voici un nouveau boutis fort intéressant :

A partir du dessin d'un boutis du XVIIIe, Hélène a interprété son boutis en remplissant le fond de tunnels qui n'y étaient pas, certes, mais surtout a serti certains motifs avec du fil de couleur et méché certaines zones avec de la mèche de couleur !

Si je suis souvent un peu réservé sur de telles entreprises dont je trouve le résultat un peu mièvre (les couleurs restent trop pastel), Hélène a su réaliser, par son choix  de couleurs, un boutis enthousiasmant .

Merci Hélène !


jeudi 12 avril 2012

Boutis à Cassis, juillet 2012

La bibliothèque de Cassis (13260) m'invite à exposer mes boutis dans ses murs,

du 4 au 31 juillet 2012,

Dominique Fave et Kumiko Nakayama préteront aussi quelques pièces à l'exposition.

J'animerai une causerie autour du boutis le vendredi 6 juillet à 18:00 dans la bibliothèque ; une projection de photos de boutis contemporains de différents créateurs en sera  le prétexte.

Les modèles de boutis qui illustrent ce billet, sont tirés de BOUTIS, l'album d'un architecte (devenu rare), paru en 2003 chez La Bibliothèque des Métiers.

Ces images montrent une adaptation du dessin du blason de Cassis au dessin de boutis.
Une libre adaptation contemporaine des meubles héraldiques du blason donne une composition plus dynamique.

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samedi 3 septembre 2011

Boutis : Sur la Route du Textile Provençal

Un petit ouvrage d'intérêt certain pour ceux que le boutis interroge et passionne .

Boutis mais aussi Indiennes, les deux artisanats traditionnels provençaux sont traités dans ce premier volume ; histoire, anecdotes, musées, associations et actualité en font un ouvrage très vivant.

Son format (18 x 11 cm) en fait un guide vraiment pratique sur les routes de Provence !

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ISBN : 978-2-9538456-0-0
On le trouve chez son éditeur :

Association Chemins de Traverse - 31 rue Saint-Saens - 13001 Marseille

téléphone : +33 (0) 491 339 682 ou +33 (0) 661 082 600


jeudi 13 janvier 2011

Le jupon de boutis de Huguette Roux

La littérature autour du boutis est rare ; Huguette Roux, qui nous a quittée en 2010, a fait d'un boutis traditionnel l'argument d'un roman.

Rappelez vous les articles qu'elle rédigea pour "Le Fil Blanc", le lien de France Boutis !

Pour une découverte, ne l'ayant pas encore lu mais en confiance, voici la couverture du roman dont le titre est le Jupon de boutis :

Disponible chez France Boutis.

Cliquer sur l'image l'agrandir !

Résumé du livre : Le jupon de boutis, c’est la transmission du patrimoine par les femmes, le fil de la famille, le lien avec les racines. À quatre-vingt cinq ans, Simone, trouve une alliée en la personne de Mathilde, sa petite nièce, disposée à faire revivre cette pièce rare qui a traversé le temps. Quel bel hommage à ces petites mains qui ont brodé tant de merveilles !


mercredi 17 mars 2010

Des boutis traditionnels provencaux

Je suis surpris que l'on oppose mes modèles de boutis contemporains aux boutis traditionnels !

Ma technique est traditionnelle, provençale, mes dessins de boutis sont contemporains, d'autres font des modèles sur des dessins classiques, là est la seule différence.

Pour qu'une tradition vive, il faut qu'elle épouse son temps – évidemment, sans en épouser les préjugés. Les modèles de boutis que je propose, ainsi que leurs usages, s'insèrent plus facilement dans notre quotidien.

Que faire, aujourd'hui, de pétassons si ce n'est pour des occasions exceptionnelles, d'autant plus que l'on "sacralise" trop ces boutis blancs qui, au final, représentent surtout beaucoup de travail !

Comme je ne saurais que faire de napperons, je ne peux concevoir que des boutis prenant place dans la vie quotidienne comme les luminaires par exemple.

Et la technique suit…

Par exemple, insérer des mèches dans des formes plus nerveuses (les dessins classiques sont généralement plus "ronds") telles que des tunnels finissant en biseaux , ne doit pas être une acrobatie occasionnelle. Pour ce faire, je me suis contenté d'adapter ma façon de faire, en laissant le lasso ouvert ... et tout biseau peut être conçu et méché sans difficulté.

La piqûre de Marseille continue d'évoluer comme elle semble avoir fait évoluer le trapunto de Naples vers ce qu'elle est.

Ma formation d'architecte ne peut que m'entraîner vers un univers de formes influencées par mon environnement, mais je suis aussi influencé par mes souvenirs, dont ceux de l'enfance, en Provence, comme le Coeur Philippine.

Qui plus est mon style est le résultat de ma formation aux Beaux Arts et de mes goûts, disons que c'est un boutis des villes ! il est vrai que l'esthétique de mes boutis ne s'inscrit pas dans l'esthétique classique. Boutis des villes, boutis des champs, pour un clin d'œil au livre de Francine Nicole, ce n'est d'ailleurs pas une affaire de valeur mais de "penchant" !

Je remercie Marie Godard de m'avoir donné l'idée, sans le savoir, de faire ce billet, suite à une conversation autour d'un repas.

Marie Godard anime le Centre Européen des Étoffes et du Patchwork où sont organisées des expositions d'Art textile entre autres, rencontrée à l'occasion des cours que j'ai donnés à La Couserie Créative à Perpignan et Narbonne.

Rendez-vous est pris pour une exposition chez elle en 2012 !


jeudi 17 décembre 2009

Boutis au Musée !
Un numéro spécial des "RENDEZ-VOUS DU FIL", Sur la Route des Étoffes Provençales, offre, entre autres, de très belles photos de boutis anciens.

Relevons le défi contemporain du boutis et de la piqûre de Marseille !




mardi 3 mars 2009

De la prononciation du mot "BOUTIS"

Dans le Fil blanc n°3, 2008

Publication qui assure le lien entre les adhérents de France Boutis

Certains occitanistes s’étonnent  qu’on ne prononce pas le  [s]  dans le mot “boutis” , voici ce que répond Elisabeth Ferriol à qui la question a été posée :


Dans le « Picho tresor » de Xavier de Fourvière ou dans le dictionnaire français-provençal de Jules Coupier, le mot boutis (mot français) correspond aux traces laissées dans un terrain par un sanglier ou un porc sauvage à l’aide de leur boutoir (groin) ; la traduction provençale est bousignodo ou bousigage.
Symboliquement, les sillons tracés dans le sol, peuvent évoquer ce que chacun appelle des « cordings » ou « roubines » et nous pourrions ainsi les appeler… sillons.
Boutisse  (mot français) terme de maçonnerie, pierre qui s’enfonce dans un mur dont on voit seulement la tranche. En provençal : pèiro boutisso.
J’ai donc pris parti de ne pas prononcer le [s] de boutis comme la prononciation française du mot. Je pense que ce mot, est plus élégant si la prononciation ne s’alourdit pas sur le [is] . Pour revenir à nos étoffes boutissées, reprenons le terme du vieux français « bouté » (poussé). .. provencialisation en boutis… il y a encore à dire sur le sujet…
Elisabeth  Ferriol


mercredi 29 octobre 2008

Conseil d'un Expert : Marie-José Aymar-Beaumelle

Article de Monique Lerouvillois dans le n° 121 – juillet/août 2008,
du magazine “Antiquités Brocante”, page198

Reconnaître un Boutis Ancien

par Marie-José  Aymar-Beaumelle

On l'appelle boutis, mais son vrai nom est la piqûre de Marseille. Cette  broderie particulière  chère à la cité phocéenne cache des trésors de finesse. Apprenez à l’identififier

"Antiquités Brocante" : Qu'appelle-t-on boutis ?
M.-J. Eymar-Beaumelle : Cela n'existe pas. Il existe par contre la "broderie emboutie" très connue dès le XVe siècle. C'est-à-dire en fort volume, qui signifie bourrée de fibres : soie, coton, poil, et déchet de plumes connu aussi sous le nom de "laine d’Autriche" car il s'agit en fait de plumes d'autruches... Et c'est ce terme de broderie emboutie qui a donné, dans le langage courant, le mot "boutis" mais son vrai nom est la piqûre de Marseille ! Elle est pratiquée dans la cité phocéenne à partir du XIIIe siècle. Mais sa période de diffusion ne commence qu'en 1686, car jusque-là, elle est assimilée aux indiennes interdites en France du fait de leur concurrence avec les fabrications des manufactures françaises. La piqûre marseillaise a longtemps été interdite partout en France, sauf à Marseille, son lieu de fabrication.

A.B. : Quelle est la technique de la piqûre de Marseille ?
M-J.E-B. : Un dessin est realisé sur une toile de batiste (toile de coton très fine) ou de percale. On assemble ensuite cette toile de batiste à une autre toile de coton pour l'envers. On pique suivant le dessin au point avant-arrière ou au point de piqûre. Ainsi on réalise les espaces que l'on va “emboutir". Sur l'envers, à l'aide d'un poinçon, en écartant délicatement trame et chaîne on introduit les mèches de coton en les bourrant dans chaque espace délimité par les piqûres. Les points marqués par l'écartement de "l'armure" à l'introduction des mèches de coton se resserrent et se referment d'un tour de main ou tout naturellement au premier lavage de l'ouvrage.

A.B. : Qui pratiquait cette broderie en piqûre de Marseille ?
M.-J.E.-B. : La corporation des brodeurs et des cotonniers (principalement des hommes) a le privilège de broder. Après la Guerre de Sept Ans, la piqûre de Marseille tombe dans le domaine public d'autant plus qu'à partir de 1760, les Anglais ont inventé une machine qui tisse à double épaisseur et peut remplacer les piqûres manuelles

A.B. : À quoi reconnaît-on une vraie piqûre de Marseille ancienne ?
M.-J.E.-B. : Elle est entièrement brodée à la main. Et pour avoir une idée de son ancienneté, il faut se référer au répertoire décoratif de chaque époque. Un savoir purement visuel qui s'acquiert au fil du temps et qui évolue. C'est le reflet de la mode. Il existe des pièces datées et plus rarement avec les initiales du brodeur. Mais en général, les pièces du XVIIe sont de plus en plus rares. Beaucoup ont été recyclées au XIXe, siècle, elles ont été converties en pièces de layette...

A.B. : Comment s'entretient un boutis ?
M.-J.E.-B. : Il se lave à la main avec du savon de Marseille et de nombreux rinçages. On fait dissoudre les paillettes de savon dans de l'eau chaude. On les verse sur un drap et l'on couvre d'eau froide ou tiède. Il faut mettre ensuite la couverture en piqûre de Marseille. On peut la fouler au pied (c'est très bon !) après avoir pris soin de rabattre les pans du drap. Important pour ne pas casser les fils."

Cliquez sur le lien pour aller vers son site : www.antiques-textiles.com

Biographie de Marie-Josée  Aymar-Beaumelle
1977 -Devient membre du C.I.E.T.A. [Centre International d'Étude des Textiles Anciens].
1977-1985 Responsable des costumes au musée du Vieux Marseille.
1985-1987 Travaille au musée Grobet-Labadie, ancien hôtel particulier d'une famille bourgeoise marseillaise.
1988-1999 Ouvre sa boutique de textiles anciens.
2008-Du ler juin au 30 septembre, exposition "500 ans de dentelles" au château de Sauvan à Mane (04).